Kinshasa, 13 juillet 2021 (ACP).- Une vingtaine de délégués des institutions étatiques et non étatiques ainsi que de la société civile ont participé mardi, à Kinshasa, en présentiel à l’atelier technique d’échange entre les parties prenantes nationales et locales du Projet « Appui au Renforcement Institutionnel, à la Transparence et à l’Egalité du Genre » (PARI-TG).
A l’ouverture des travaux, l’expert international en planification et coordination au Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Shighata Bakary Coulibaly a indiqué qu’il était question à cette étape de présenter le projet aux différentes parties prenantes en vue de son appropriation nationale et de sa réussite. La décentralisation en RDC, instituée par la Constitution du 18 février 2006 telle que révisée en janvier 2011, a- t- il expliqué, n’est pas un chemin lumière, car il revient à chaque partie prenante, à analyser le contexte et à explorer toutes les voies possibles pour pouvoir matérialiser ledit processus.
L’approche nouvelle, a-t-il dit, consiste à travailler à l’échelle locale et à cheminer vers le haut, avant de relever que des interventions sur la décentralisation ont déjà apporté leurs contributions nationales à travers le cadre politique, juridique et administratif existant. « C’est une chance pour le Congo », a-t-il souligné.
Selon le PNUD, c’est le moment de faire de la décentralisation un moyen vers le développement local et de penser à l’amélioration de la fonctionnalité des entités provinciales et locales ainsi que des conditions de vie des populations, notamment les couches les plus vulnérables.
Il s’agit « des populations les plus fragiles et les plus vulnérables des provinces du Kasaï Central, du Nord- Kivu, du Sud-Kivu et du Kongo-Central », pour lesquelles la décentralisation doit commencer à l’échelle locale des instances de gouvernance et intégrer la participation des citoyens, notamment celle des femmes et des jeunes au processus décisionnel à l’échelle des entités territoriales décentralisés (ETDs).
« C’est pour permettre aux acteurs de ces provinces à pouvoir collecter eux-mêmes les ressources locales pour une gestion efficiente de ces ressources et à investir eux-mêmes pour leur propre développement », a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, les organisateurs de cet atelier ont fait savoir qu’en vue de promouvoir l’appropriation de cette démarche pédagogique et opérationnelle de la gouvernance locale, le PNUD et le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCDF) envisagent de mobiliser les principaux acteurs impliqués au travers d’une consultation des parties prenantes nationales et locales actives dans le domaine de la décentralisation et du développement local.
L’objectif principal des ateliers techniques organisés à cet effet, signalent-ils, est de mobiliser les acteurs-clés de la décentralisation autour des objectifs et des résultats attendus du nouveau projet PNUD/UNCDF sur la décentralisation en vue de favoriser une bonne appropriation nationale.
De manière spécifique, les participants seront informés du contexte de la formulation du Projet conjoint PNUD/UNCDF, du concept, des objectifs et de la stratégie du projet face aux enjeux de la décentralisation et de la gouvernance locale.
Ils échangeront sur les rôles identifiés dans le projet conjoint et cogiteront sur la responsabilisation de tous les acteurs de la décentralisation et leur implication dans la mise en œuvre et le suivi des activités prévues, avant de préparer la validation du Projet conjoint par ces mêmes acteurs à tous les niveaux. ACP/