A 6 jours des élections législatives britanniques, la Première ministre sortante Theresa May et le leader de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn ont dû répondre chacun pendant 90 minutes aux questions sans concession d’un panel de spectateurs, ce vendredi 2 juin.
Pour ce dernier grand rendez-vous télévisé, c’est Theresa May qui est descendue la première dans l’arène. Et la cheffe du gouvernement a dû d’emblée répondre aux questions acérées d’une audience qui ne l’a pas ménagée.
Attaquée sur ses nombreux revirements, sur les coupes au sein des services publics et surtout sur la réforme controversée de la prise en charge des personnes âgées, Theresa May a dû batailler ferme même si sur la question pourtant brûlante du Brexit, elle a nouveau choisi de rester très évasive.
A sa suite, Jeremy Corbyn a été un peu plus épargné, du moins au début. Visiblement très à son aise face au public, il a méthodiquement répondu aux critiques sur l’important programme de dépenses publiques de son parti. A un retraité qui lui demandait si les propositions travaillistes n’étaient pas simplement une « lettre au père Noël », le dirigeant Labour a sans se troubler défendu le besoin de justice sociale, après sept ans d’austérité conservatrice.
Mais les choses se sont gâtées pour Jeremy Corbyn quand plusieurs spectateurs l’ont poussé dans ses retranchements sur son opposition de longue date à l’utilisation de l’arme nucléaire.
Au final, Theresa May aura sauvé les meubles sans beaucoup de panache, tandis que Jeremy Corbyn s’en sera tiré sans trop d’égratignures et chaque camp doit être désormais soulagé que son champion n’ait pas fait de bourde irréversible.
RFI
