Le changement de climat s’accompagne parfois de l’apparition des insectes saisonniers. Ceux-ci peuvent être nuisibles à la santé. C’est notamment le cas d’un insecte célèbre que de nombreux Kinois désignent sous le nom d’Ekonda. De son nom scientifique « Paederus », cet insecte libère lorsqu’il est écrasé sur une peau nue, une substance chimique appelée « Pederine ». Ce qui peut entraîner des lésions ou brûlures si on ne lave pas immédiatement la peau avec de l’eau et du savon. Comment peut-on éviter ces lésions ou brûlures ? Et que faire lorsqu’elles surviennent sur la peau ?
Ekonda ( Paederus), un insecte nuisible à la peau humaine.
Il sécrète une substance très irritante et vésiculante appelée « cantharine »qui provoque des démangeaisons et des lésions vésiculeuses semblables à des brûlures. On libère la substance en écrasant l’insecte sur la peau, ce qui peut entraîner des lésions « en miroir »(lorsqu’on l’écrase dans le pli du coude ou entre le bras et le thorax). Les lésions guérissent spontanément en une semaine.
Diagnostic et traitement
L’origine de la lésion se trouve dans l’écrasement même partiel d’un de ces insectes sur la peau, lorsque de l’hémolymphe y dépose de la pédérine. Le plus souvent l’insecte écrasé, est poussé linéairement sur le côté pour le faire tomber et la pédérine se déposera sur toute la ligne du trajet de sorte que la lésion aura souvent un aspect linéaire d’où l’autre nom de la dermatite appelée quelquefois « dermatite linéaire ». Une fois que la pédérine est déposée sur la peau au niveau du point de contact de l’insecte, elle peut également se propager ailleurs. On peut trouver des lésions en miroir là où deux zones de la peau entre en contact (par exemple, au pli du coude). Il est fortement recommandé de se laver les mains et la peau avec du savon et l’eau si l’on a eu un contact avec un coléoptère du genre.
Le contact de la pédérine avec la peau ne se traduit pas par un résultat visible immédiatement. Au bout de 12 à 36 heures, toutefois, une éruption rouge (érythème) apparaît, qui se développe en phlyctènes. Les lésions, dont la formation de croûtes et une desquamation, peuvent durer de deux à trois semaines.