
Le Fonds monétaire international (FMI) a prudemment éludé le terme de « protectionnisme » du communiqué final de son assemblée de printemps à Washington. C’est le signe d’une forte pression sur cette institution depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis.
Le Fonds monétaire international défend l’idée que le protectionnisme est nuisible à la croissance économique mondiale, plaidant pour la libéralisation des échanges. Mais, depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, favorable aux barrières douanières et pourfendeur du libre-échange, le ton a changé.
Déjà, il y a un mois, lors de la réunion des ministres des Finances du G20, le terme de « protectionnisme » avait été retiré du communiqué final, à la demande expresse des États-Unis.
Difficile de mécontenter son principal contributeur
Dans le communiqué final de sa réunion de printemps, le FMI se contente de mettre en garde contre des mesures de « repli » économique. On peut supposer que les mêmes causes ont produit les mêmes effets. En effet, le FMI peut difficilement mécontenter son principal contributeur.
Au FMI, chacun des 189 pays membres doit verser sa « quote-part », dont le montant est déterminé en fonction de sa puissance économique, et qui lui attribue des droits de vote. Les États-Unis sont le premier contributeur du FMI et disposent ainsi de près de 17 % des droits de vote dans l’organisation.
RFI