Menacée dans une vidéo de l’État Islamique en février 2017, la Chine doit faire face à un risque terroriste croissant. Si la menace est relativement contenue à l’intérieur du pays, Pékin s’inquiète des attaques menées contre ses intérêts à l’étranger, notamment en Asie centrale. Cela pourrait signifier la fin du principe de non intervention militaire à l’étranger.
Un arsenal législatif et sécuritaire en plein développement
« Les mesures préventives antiterroristes ont été considérablement renforcées » explique Marc Julienne, chercheur à la Fondation pour la Recherche Stratégique. Au Xinjiang, province majoritairement peuplée de Ouïghours, les mesures sont très strictes: maillage du territoire, surveillance électronique, vidéosurveillance, confiscation des passeports, balise GPS obligatoire sur les véhicules, contrôle des frontières et usage de drones. Une loi antiterroriste est également entrée en vigueur au 1er janvier 2016. « Le travail juridique se poursuit, avec la création d’un institut de recherche sur le contre terrorisme en 2015 et d’une faculté de droit antiterroriste à Xi’an en 2016 ».
Une menace intérieure contenue
La menace d’un retour de combattants partis à l’étranger préoccupe les autorités mais face à l’arsenal législatif et sécuritaire mis en place, Marc Julienne estime « très difficile et risqué pour un combattant ouïghour parti en Syrie ou en Irak de revenir en Chine. Si toutefois il y parvenait, la préparation et l’organisation d’un attentat constitueraient encore un défi important ». « Il serait en revanche plus accessible pour ces combattants de frapper les intérêts chinois dans des pays tiers plus vulnérables, comme l’a illustré l’attentat suicide à la voiture piégée contre l’ambassade de Chine au Kirghizstan en août 2016 ».
L’Asie centrale et le Pakistan, zones à risques pour les intérêts chinois
Au Pakistan, en Afghanistan ou en Asie centrale, la Chine est très présente. Hors, la région demeure instable et les organisations djihadistes…
Le Huffington Post